Le poids de la guerre
Dans la douche, la buée
Camoufle des parties de mon intimité
Qui a-t-il derrière cet écran de vapeur ?
Ce matin même, j’en avais peur
Encore dans les vapes
De mon majeur lever
Je dessine sur la glace
Pour me mettre un sourire dans la face
Je ne suis pas déprimée, mais…
Réprimé, frustrer, écœurer, aliéné, agacé, énervé, exaspéré, indigné, irrité, enragé, désarmé, dégouté, révolté
… Et trop triste
Je suis l’otage de mes pensées terroristes
En rêverie, j’y pratique le ruminement d’armes
Le lancer de la pomme grenade
Ce sont des mines anti personnelles
Mon ego ne fait pas dans la flanelle
Tout ça à cause de mes 2 nerfs optiques
C’est ré-ti-cule
Pourquoi devrais-je avoir une plus belle peau-Pierre ?
Et pourquoi devrais-je avoir tout lu-Cils ?
Il y a une partie de moi qui s’en balance
Mais lorsqu’elle monte sur le pèse-personne
J’ai juste envie d’appeler une ambulance
De crier dans mon microphone… TABARNAK
Pourquoi que mes tissus adipeux ne voyagent pas léger ?
Pourquoi qu’ils choisissent comme destination de prédilection la graisse ?
Je suis sûr qu’ils aiment bien m’enmerder
Moi ces bourrelets je veux juste qu’ils disparaissent
Mon saboteur est vraiment un pro du discours
Il fait équipe avec mon juge intérieur
Ils se font la cour
À coup de « Votre-doigts-de-dés-honneur »
Ils se mettent à 2 ces vautours
Pour que, de moi, je me donne moins d’amour
Mais je n’ai pas dit mes derniers maux
À ce duo d’moineaux
Je vais prendre mes ailes
Monté dans le ciel
Plus haut, toujours plus haut
Et de ma miction je leur en ferai un chapeau
Ils vont m’attendre au détour
Le jour où je serai de retour
Un pied sur terre
L’autre dans les airs
Juste le temps de me déposer
Juste le temps de respirer
Ses cupidons du désamour
Me tirerons leurs flèches avec humour
Comment se débarrasser d’un assassin
Quand le vrai criminel est dans mon cerveau, dans un coin ?
Me lobotomiser n’est pas dans mes plans
Ce problème ne se règle pas à coup d’implants
La raison boomerang
Me ramène automatiquement au big bang
Je me contente en me disant que tout comme notre soleil
Ils finiront par mourir naturellement à moins que l’humanité en moi ne s’en charge et les balaye