Moins fois moins égale plus {-X-=+}
En arithmétique, lorsqu’on multiplie 2 nombres négatifs ensemble, cela donne un positif. Partant de cette vérité mathématique, pourquoi ne pas faire le même raisonnement au stade de mes faiblesses ? Comme avec les statistiques, les chiffres sont interprétables alors, faisons-les parler à mon avantage !
Suite à l’écriture de mon article M. Remise en question!, je me suis rendu compte que je me connaissais vraiment bien. Je n’ai eu aucune difficulté à identifier mon côté sombre, faible et mes failles personnelles. Cependant, après relecture, j’ai réalisé à quel point je suis exigent et sévère envers moi. Autant que j’aie pu être mon meilleur ami, j’ai été mon pire ennemi. Je me suis créé une tonne de croyances limitatives qui, comme son nom l’indique, ne sont pas très aidantes pour moi. J’en ai marre de «toujours» focusser sur mes faiblesses ainsi que sur le négatif! J’ai dernièrement compris que le bonheur passe inévitablement par vouloir ce qu’on a déjà alors, je vais refaire l’exercice d’écriture effectué précédemment, mais de façon optimiste.
Je possède d’extraordinaires qualités et je suis vraiment content que mon manque de confidence n’atteigne pas mon identité profonde. J’aime la personne que je suis aujourd’hui, celle que je me suis forgée toute la vie par des événements objectifs et subjectifs qui de toute façon font maintenant partie de mon passé.
Depuis « toujours », je vois la vie comme un poème, ou une trame sonore que j’ajuste selon mon humeur ou ma volonté. Ce merveilleux canevas blanc à notre naissance se concrétise et se précise avec les années. Étant quelqu’un d’intéressé et de curieux, le mien ressemble à un hybride expérimental ; les matières, les odeurs et les sons qui y sont greffés sont signe de mon ouverture d’esprit et de ma capacité à essayer diverses choses avant d’y porter mon opinion personnelle. Comme je suis un peu un mouton noir dans mes idées ; mon sens créatif, ma sensibilité et mon humour m’ont servi énormément dans la vie.
Chapitre 0 : J’ai eu la chance d’être prémédité, de naître de 2 bons parents aimants. Je n’ai jamais manqué de rien sur le plan matériel. Les 2 premiers paliers de la pyramide de Maslow y étaient comblés. Mes besoins physiologiques ainsi que ceux de sécurité m’ont suffi jusqu’à l’adolescence. Je me sentais quand même différent des gamins que je côtoyais. En fait, je ne me suis «jamais» considéré comme un enfant. Je n’aimais pas jouer, je trouvais les autres de mon âge «bébé», je préférais être avec les adultes et déjà à cette époque, je réussissais à avoir une conversation «intelligente» avec des gens beaucoup plus vieux que moi. J’étais tranquille, le genre d’enfant pas turbulent, qui passait son temps, assit dans son lit à écouter sa chanson préférer « Funky Town » sur son petit tourne-disque Fisherprice. La musique a été mon échappatoire et plus tard, tout en comblant mon besoin d’appartenance, elle fut mon défoulement et même, l’identité que je me décernais.
Chapitre 1 : J’ai tout d’abord été, à partir de 12 ans, batteur dans plusieurs groupes de musique. Étant autodidacte et intuitif, ce fut mon école, mon échappatoire. J’ai à mon actif plus d’une centaine de spectacles, 2 albums studio et de la collaboration sur une trame sonore. J’ai fait la première partie de plusieurs formations de renommé Internationnal dont : Motorhead, In Flames, Anthrax, Soilworks, Dark Tranquility. Ce fut ma période heavy métal.
Chapitre 2 : À l’âge de 28 ans, j’ai décidé de partir en voyage avec sac à dos. Ce que j’y découvre sur moi et sur le reste du monde fut une réelle transformation sur le plan humain ainsi que sur ma confiance et mon assurance. Ma valeur personnelle, ma sympathie, ce que je dégage et le constat de ce que l’argent ne peut procurer, m’ont donné foi en la suite de mon histoire. Depuis, je me mets au centre de ma vie, je travaille toujours à être une meilleure personne et j’investis en moi, qui suis ma propre matière première, la seule sur laquelle j’ai un vrai contrôle.
Chapitre 3 : À 32 ans, je rencontre la femme qui allait changer mon destin. Je n’avais jamais fait de sports de ma vie (jamais = zéro) et j’y découvre à ces côtés que finalement, c’était le sport d’équipe que je n’aimais pas. Depuis ma naissance, j’ai renié le sport parce que je n’étais pas trop agile et que vu que j’avais un léger surplus de poids au primaire, j’étais toujours le dernier choix des équipes.
C’est lorsque j’ai franchi la ligne d’arrivée de mon premier 10 kilomètres de course à pied que je me suis rendu compte que souvent les seules limites que nous avons sont ceux que nous nous créons et croyons. Après cet exploit à charge émotive et propulsive, je me suis mis à me donner des défis de plus en plus gros. Jusqu’au couronnement de tous mes efforts! C’est à tremblant, le 16 août 2015, âgé de 37 ans, qu’après 14 heures 04 de souffrance que j’entends avec fierté «Pascal Cimone, you’re an Ironman.». Par la suite, ma philosophie changea, car maintenant je sais que rien n’est impossible.
Chapitre 4 : Cela faisait 10 ans que je travaillais dans l’entreprise familiale. J’avais un emploi assuré, qui ne me satisfaisait plus; premièrement, je n’évoluais plus, mais surtout j’avais un besoin viscéral de connaitre ce que je valais vraiment en dehors de la compagnie paternelle. Je décidai sur un coup de tête, mais appuyé par la confiance de la réussite de mon Ironman, de quitter l’emploi pour sauter à pieds joints vers l’inconnu avec comme seule arme, la conviction que je fais le bon choix.
Chapitre 5 : Le destin m’emmena depuis chez HQ. J’y suis prisé pour mon authenticité et je fais la différence dans les équipes avec lesquelles je travaille. J’apprends beaucoup la discipline et la rigueur due aux normes élevées de qualité de la compagnie. Cependant, je travaille sur disponibilité, donc je ne peux plus assouvir ma passion artistique; j’arrête donc de jouer de la musique, conséquence directe d’un emploi sur appel. Comme objectif, je me suis dit que cette compagnie syndicale allait me permettre d’atteindre des postes intéressants avec le temps. Mais voilà, je suis esclave d’une roue, à la merci du tempo de l’ancienneté et non des compétences ou des motivations des individus. J’ai la fougue de vouloir évolué, mais coincé dans un système qui n’adhère pas à mon idéologie et cela m’apporte un crescendo malheureux.
J’ai postulé pour un autre poste dans la compagnie qui me dispensera au moins d’avoir un horaire stable, ce qui m’a permis de reprendre mes activités, car le besoin de création est toujours présent et aussi fort. Avec les années, je connais quels sont mes outils les plus efficaces et la manière optimale de les utiliser; je n’ai pas peur de recommencer sur une feuille blanche et même que cette perspective m’inspire beaucoup.
Chapitre 6 : Dans un moment de questionnement profond et d’insatisfaction, avec un cumul d’introspection, j’en suis venu à me dire que je ne serai heureux qu’à mon compte. J’ai besoin de créer, d’améliorer la condition des autres et la mienne simultanément, de contribuer du mieux que je peux avec ce qu’il me reste de vie pour faire à ma façon, une différence dans celle des gens. Je sais que j’ai les aptitudes pour faire de grandes choses et que ma tête regorge d’idées aussi excentriques que créatives.
Tout comme avant mes 33 ans, je ne m’étais jamais vu comme un sportif, je crois qu’avant 39 ans j’avais rejeté mon côté carriériste, par rébellion patriarcale. Je me rends maintenant compte que je suis passé à côté de quelque chose que j’avais en moi. Il n’est jamais trop tard! Qui sait, j’accomplirai peut-être des exploits tels que ceux réalisés en sport, mais, cette fois, dans ma sphère de carrière?
Comme vous voyez, le besoin d’estime et d’accomplissement est ma quête absolue depuis longtemps.
À suivre.