Voyages

Portugal – Ma première expérience sur le chemin de Compostelle

J’existe même sans vésicule

Cette photo, prise à Porto au Portugal, me ramène dans un passé postapocalyptique pas si lointain. 2020 l’année ou tout et partout, a l’unisson nous avons mis en pause notre mode de vie pour laisser place a la symphonie «Covid19» dont le nom du compositeur m’échappe.

Je suis de ces privilégié qui non pas souffert de la perte d’un être cher au cours de cette pandémie. J’ai, par contre, visité l’urgence de l’hôpital pour me faire enlever ma vésicule biliaire après 10 crises en 2 ans.

Rien ne me fait sentir plus vivant que voyager.

Le 29 février 2020

Je trouvais ça amusant d’être opéré une année bissextile.
On dit que la vésicule biliaire est le centre de la colère et croyez-moi, il y en avait un «shit load» d’accumuler en 41 ans d’existence.

Une fois «l’organe» retirer, je me suis tout de suite senti bien, soulager et surtout plus léger. Une partie du gros sac à dos de merde que je trainais depuis toujours venait de me délester du poids énorme dont je n’avais pas conscience tellement je m’étais habitué à sa présence presque confortable sur mes épaules.

C’est donc avec le sourire et plus léger que je repars chez moi la journée même. Après avoir écouté vaguement les recommandations de la chirurgienne, je retrouve mon appartement la journée même. «Home sweet home».


J’existe même avec une hémorragie

Trois jours passèrent et tout allait bien jusqu’a temps qu’une nouvelle crise encore plus douloureuse que les précédentes me foudroie. Sachant avec mon expérience des 10 précédentes que la douleur part après 3-4 heures environ j’ai décidé d’implorer la partie masochiste en moi en tolérant ce mal comme un grand petit homme de 1,68 mètre.

Heureusement que mon amoureuse est arrivée et qu’elle ma forcer à aller a l’hôpital, elle est allée chercher la voiture pour m’y conduire et juste le court temps que cela à pris, je me suis évanoui 3 fois, d’ont une fois ou je me suis cogné la tête.

Après la face de la personne qui est au tri lorsqu’elle a vu la mienne, j’ai passé tout de suite en priorité. Histoire courte, j’ai fait une hémorragie et ça à créer un hématome de 20 cm entre le foie et le diaphragme. Il fallait m’opérer d’urgence en «colmatant» la fuite. L’idée n’est nullement de trouver un coupable, mais de stopper ce qui aurait pu me tuer.


Un changement d’heure, un vendredi 13, une Saint-Valentin et le début officiel de la Covid19

Suite à des complications, j’ai dû rester 11 jours à l’hôpital. Ce fut un moment très dur pour moi, j’étais en excellente santé et je voyais jour après jour mes acquis en santé, commencer à être un à un, déficients. Je revoyais mon père (2 ans plus tôt) en fin de vie perdre ses facultés l’une après l’autre avant de mourir de son cancer à 64 ans. J’ai eu peur d’aller le rejoindre prématurément. Je ne voulais pas inquiéter mes proches alors comme à l’habitude, c’est en secret que je pleurais et que j’envisageais le pire pour moi et mon futur.

Je n’ai pas peur de mourir, mais j’ai peur de ne pas avoir vécu!

Il est fortement recommandé de ne pas voyager, mais ce n’est pas interdit

Si ce n’est pas totalement illégal, donc je peux. C’est donc le 28 septembre 2020 que je décide de faire un bras d’honneur à l’idéal des recommandations que mon cher gouvernement m’impose en bon père de famille du peuple québécois. Muni de mon masque de procédure et de mon passeport, je me rends dans un aéroport presque vide.
Sachant très bien la punition qui me sera infligée lors de mon retour, la prison à domicile pendant 14 jours du nom de confinement.

Mon raisonnement à ce moment était que mon envie de voyager est plus fort que la privation de mes droits pour 14 jours. Je me disais aussi qu’il n’y a pas plus de chance que j’attrape ce mystérieux virus ailleurs qu’ici et que tant qu’a mourir pareille de cet agent infectieux en ayant peur, j’ai pris ce microbe par les cornes et je l’ai embrassé a grande bouche sans même me laver les mains.


Et si maintenant c’était le meilleur moment pour voyager?

En théorie, plus on avance dans le temps, plus les ressources et la possibilité sont à notre disposition si on en a les moyens. Mais ces avancées technologiques nous font reculer aussi. Des pays qui n’étaient pas en guerre le sont aujourd’hui, l’achalandage des touristes fait en sorte que certains endroits ne sont plus accessibles, les glaciers fondent par notre faute et ce n’est pas en se faisant un selfie devant ce qui reste qui ramènera la juste place que là planète a.

Ça faisait quand même un bout que j’avais envie de marcher sur le chemin de Compostelle. Je m’étais dit que lorsque mon père partira, j’irais faire mon deuil en marchant sur ce chemin légendaire. J’ai profité de ce calme planétaire pour explorer mon monde intérieur sur un continent autre que le mien.

J’ai tellement aimé mon expérience loin ce tous ces touristes. Oui ce ne fut quand même pas facile, car en plus d’avoir plusieurs endroits fermer par manque de marcheurs, on était en fin de saison pour les amoureux de Saint-Jacques.

Jamais je ne me suis senti en danger ni j’ai craint pour ma vie. Mon seul stress était l’anticipation de ma cellule à mon retour.


Mes apprentis-sages

  • La valeur de la santé :
    • Mon expérience médicale (la chirurgie pour enlever votre vésicule biliaire et l’hémorragie) m’a fait prendre conscience de l’importance de la santé et de ne pas prendre celle-ci pour acquise.
  • L’importance de l’amour et du soutien :
    • Mon amoureuse était la pour moi, elle m’a a aidé à aller à l’hôpital et a été présente pour moi. L’importance des relations proches et du soutien émotionnel dans les moments difficiles est quelque chose de précieux.
  • La perspective face à la mort :
    • La peur de ne pas avoir vécu pleinement me rappelle l’importance de saisir les opportunités et de vivre une vie épanouissante.
  • Le désir de voyager malgré les obstacles :
    • J’ai choisi de voyager malgré les recommandations et les restrictions liées à la pandémie. Cela me confirme que je suis vraiment passionné pour l’aventure et que mon désir de découvrir de nouveaux endroits même dans des circonstances difficiles est vraiment un moteur d’action dans ma vie.

Bonus


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