Voyages

Montréal – Le langage des signes

Cette photo, saisie lors d’une balade sur la rue St-Laurent à Montréal, démontre bien le ridicule de certains de nos comportements. Si le premier panneau «défense de stationner» n’a pas fonctionné, en mettre 8 de plus risques de donner le même résultat : l’échec


La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. 

Je n’ai jamais su si cette citation venait réellement d’Albert Einstein, mais cela m’importe peu. Je la trouve pleine de sens et de sagesse. Elle souligne à quel point nos solutions deviennent rapidement nos problèmes. 

On peut deviner la préoccupation omniprésente de la personne qui a placé tous ces panneaux. C’est probablement une montagne pour elle! Alors que ça semble inexistant pour tous les autres. Difficile de se sentir concerné par une difficulté qui n’est pas le nôtre et qui n’a pas d’impact sur nous. 

On a la fâcheuse habitude de présumer que tout le monde, en tout temps, nous fixes et nous scrute d’en l’attente ultime de nous prendre en défaut, trouver des incohérences dans nos agissements et enfin, nous juger en nous mettant au bûcher des réseaux sociaux.

Chaque individu d’un peuple est le commandant de son propre Titanic, les autres se déplaçant en orbites autour de son nombril intergalactique.


Les autres, c’est moi aussi

C’est un biais fréquent de se croire si important que les autres devraient s’occuper de nos besoins.

Encore, faut-il avoir la chance de les avoir identifiées, d’être capable de les nommer de façons responsables et vouloir être prêt à entendre une réponse négative de notre récepteur même en les placardant sur la clôture de nos propres murs, à la vue de tous.


Même le plus sans dessin est capable de faire un dessin

Le premier pas pourrait être de mettre sur papier ce qui nous rend insatisfaits et de se demander de quelle façon on pourrait bien s’occuper de ce besoin sans rendre l’autre responsable de notre bonheur ou de notre malheur.

Ma technique : gribouiller sur n’importe quelles feuilles, pour régurgiter ce qui est là, que ce soit des écrits ou des barbeaux. Le but est de faire jaillir à l’extérieur de moi ce qui me gruge de l’intérieur.

Nulle nécessité d’être Léonard de Vinci ou un grand artiste pour faire des formes et des lignes. L’encre du crayon me permet de ne pas 1péter les plombs.

1: S’énerver, perdre la tête, avoir une défaillance nerveuse. (Antidote)


Exemple personnel — S’ta cause!

Ce matin, je me suis réveillé vraiment fatigué. J’ai « sorti » une feuille de mon iPad (après mon café bien évidemment) pour trouver l’origine de cette fatigue.  

Voici mon raisonnement et mon «œuvre d’art».

Note : Mon premier réflexe est de ne pas me responsabiliser de mes choix. Entre parenthèses, j’offre une façon plus responsabilisante de voir la situation.

  1. J’ai commencé par identifier dans le coin gauche ce qui me préoccupait le plus ce matin. C’est avec tout mon talent que je me suis appliqué à dessiner mes yeux poqués.
  2. Je me suis dit, c’est parce que je me suis couché encore trop tard. → Un cadran.
  3. Tout ça, à cause de Netflix (parce que j’ai décidé d’écouter Netflix). →  Cellulaire avec un «N» dessus.
  4. Il est vrai que je n’arrivais pas à dormir parce que mon «hamster» infligeait à ma tête le supplice de la roue (je me suis permis de lui donner de l’importance). → Roue et de quelque chose qui peut laisser imaginer un rongeur.
  5. J’avais consommé de l’alcool et engloutis un cornet de crème glacée en soirée. Réflexe que j’ai pris lorsque je m’ennuie. → Bières et malbouffes (je sais très bien que m’abreuver de boisson et manger tard ne sers en rien mon sommeil et mon tour de taille).
  6. Je me suis pesé après mon café du matin et j’ai encore engraissé. → Gros bonhomme.
  7. Ça m’a frustré. → Nuages et éclair (le z).
  8. J’ai réalisé que tout ça venait de mes mauvaises habitudes de vie. → «bad Life habit».
  9. J’ai pris conscience que je ne fais plus autant de cardio qu’avant. Pourtant ça me faisait du bien et m’aidait également à dormir. →  Course.

C’est un travail de libération qui ne regarde que vous et votre papier. Toutes formes de jugement sont à proscrire. J’aime bien garder la trace de mes exercices, mais bruler, déchirer et jeter sont tout aussi salvateur. 


→ Pour un supplément visuel photos: Instagram.

→ Pour d’autres texte sur Montréal, vous pouvez aller lire: Montréal – Veille de tornade.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *