Voyages

Jennifer à Podgorica 

En ce jour commémoratif du 11 septembre 2001.


Matinée à Podgorica

Au matin de ma deuxième journée dans la petite ville plate de Podgorica, la capitale du Monténégro, je sirote mon double cappuccino servi par un serveur aussi sympathique qu’un douanier américain ou un serveur Podgoricien.

En laissant des nouvelles vocales en différer avec 6 heures d’avance avec ma douce, je remarque à la table à côté de la mienne une femme d’environ le même âge que moi qui me souris au-dessus de son ordinateur.

À cette heure, je m’imaginais bien que ce ne fut pas ma gueule de bois qui l’alluma, donc je lui souris en continuant à parler aux creux de ma main.

Après mon monologue à ma douce, j’entends un « hey salut ».

Thanks God, même si on n’est pas Friday.


Rencontre inattendue

J’aurais pu tomber sur quelqu’un qui n’avait en commun avec moi que l’accent et la destination où nous nous trouvions, mais je fus agréablement surpris d’avoir affaire à une blogueuse voyage du Québec.

Jennifer a créé son blogue, Moi Mes Souliers, que j’ai dû découvrir à un moment donné, depuis les 12 ans qu’elle l’entretient.

Donc, on se met à parler de tout et de rien, mais surtout de tout. Je lui parle sans non-dit de mes non-buts et de mon non-itinéraire. On rigole et tous les deux, nous trouvons improbable de tomber dans ce bled sur quelqu’un de similaire au point de vue des valeurs de voyageur et du désir d’ajouter de la valeur à la vie de ceux que nous connaissons ou non.

Je lui parle de ma façon de voyager, des villes que j’ai aimées et de celles qui n’ont pas été les coups de cœur, à part celle où nous nous trouvions. On est d’accord tous les deux pour notre non-amour de Vienne. (Je la trouve personnellement trop propre. Pour moi, une ville doit avoir des côtés « trash » pour être intéressante, l’art urbain aide à mettre de la beauté sur ce qui essaie d’être « trop parfait ».)

Elle me suggère, vu qu’elle vient juste d’y arriver, d’aller à Sarajevo, la capitale de la Bosnie-Herzégovine. Selon mes critères de voyageur, j’y trouverais mon compte, dit-elle (voir texte Les Pérégrinations d’un Voyageur Nomade).

Il ne m’en faut pas plus pour que sur le champ, je réserve mon bus et mon auberge de jeunesse.


Où est ma Visa?

En changeant la carte de crédit enregistrée dans mon compte Hostelworld, je cherche ma Visa qui se trouve dans une petite pochette aussi secrète que les hommes qui portaient des perruques de couleurs différentes que leurs moustaches jaunies par la fumée de cigarette dans les années 80.

Je ne la trouve pas.


Oui, j’ai essayé de siffler comme un épais

Même si aucun ne peut se trouver sur mon crâne, mon pouls se met à battre la chamaille et je commence à regretter le fait d’avoir skipper l’antisudorifique quotidien.

Moi qui fais tellement attention pour ne rien perdre, j’ai perdu ma source de liberté à crédit.

S’il y a quelques années, la pub martelait les oreilles avec leurs dictons à la con de « visa ça va! », qui ressemble étrangement à « maxi, bien oui », je trouve que ça n’allait pas, mais pas du tout!

J’essaie de me rappeler où j’ai pu perdre ce foutu bout de plastique !

Je salue rapidement Jennifer et la remercie pour ses bons conseils et cette belle « rencontre à usage unique » (réf. Fight Club).

Elle comprend très bien et me rassure que même si ma carte est retrouvée, il y a peu de chances qu’elle soit utilisée.

De toute façon, heureusement, j’en ai une autre avec moi, donc je ne suis pas totalement dans le caca.


En revenant sur mes pas, de reculons, une sensation subliminale me prend !

Je ne la trouve nulle part, même pas à mon Airbnb.

Je vais prier le Dieu des jeux et du hasard en espérant ne pas avoir de pépins dans mon vin.

À suivre… Ou pas!


→ Pour d’autres textes sur L’Europe.

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