Essais,  Voyages

Un voyage en gestation, sans destination définie

Je me fais bien rire avec mes vidéos YouTube et mon shopping pré-voyage, surtout que je n’ai encore rien de réservé, ni la date, ni la durée, ni la destination.

Une seule chose est sûre, je veux être prêt lorsque « l’occasion » se présentera.

Il est vrai que je cours pas mal après le trouble en passant mes journées sur des sites de voyage, de deals d’avion et de conseils sur le matériel minimaliste à emporter dans mon sac à dos.

Mes marches quotidiennes coïncident « par hasard » avec la tournée des nombreuses friperies et magasins de plein air à la recherche « du deal », l’objet qui remplacera ceux que j’ai déjà en poids et en utilité.


Trouver l’équilibre post-expérience marquante

Après avoir été marqué par mon dernier voyage (lire : « Le poids de la liberté« ), qui m’a fait comprendre l’importance du réductivisme et de la légèreté, je souhaite désormais voyager avec encore moins d’effets personnels dans mon baluchon.

Mon objectif ? Maximiser l’efficacité tout en minimisant l’encombrement.


La quête du sac parfait

Mon obsession est de créer un sac de voyage parfait et définitif. Celui que mon tronc supportera, peu importe la destination et la saison, m’accompagnera avec légèreté sans jamais que la soute à bagages des compagnies aériennes ne nous sépare ou ne s’enrichisse sur notre dos.

Il serait prêt à l’emploi en attendant patiemment dans mon garde-robe que, 2 à 3 fois par an, j’aille le chercher pour être le fidèle compagnon de mes découvertes planétaires.

Mes périples passés m’ont rapproché de l’archétype du sac de voyage idéal, taillé pour toutes les destinations que j’ai jusqu’ici explorées.


Choisir le moment opportun

Malgré mon désir d’aller toujours plus loin dans mon exploration du globe, tout en évitant les masses et les pièges touristiques, je refuse de me mettre volontairement en danger.

En choisissant mes combats, j’opte pour des moments propices, loin des conditions climatiques extrêmes et des périodes de troubles géopolitiques.

Malgré ma passion et mon besoin de découvrir l’autre et le monde, j’aime trop la vie pour la risquer ailleurs comme ici.


Accepter le risque calculé

Ma philosophie repose sur le concept de risque calculé. J’admets que le danger est présent, mais je crois que le hasard peut frapper n’importe où.

Sans cesse le pied hors de ma zone de confort, je me rends compte que j’ai beaucoup plus de ressources en moi que mon manque habituel de confiance peut me le faire croire.

Une résilience face à l’échec, une persévérance inébranlable, une quête d’apprentissage continu, une flexibilité pour s’adapter aux changements, une capacité à saisir les opportunités, une gestion du stress efficace, une intuition aiguisée, une gestion du temps réfléchie et des compétences en communication ne sont que quelques exemples qui me permettent de naviguer dans l’incertitude tout en maximisant les chances de succès et de croissance personnelle.


Dans l’attente du déclencheur

Donc, il y a 2 jours, je me suis abonné à la version premium de « Les Vols d’Alexi » dans l’espoir que, pour 5 $ par mois, « l’offre » qui me permettra de m’envoyer en l’air sur un coup de tête et que je ne pourrai refuser atteindra le point G-mail.

Je rirai alors dans ma barbe mal rasée en alignant les liasses virtuelles de ma carte Visa. Ce rush d’adrénaline éprouvé juste avant d’entrer dans « mon panier d’achats » et d’appuyer sur « payer » empêchera mon néocortex de réfléchir aux conséquences que cette impulsion aura sur mon futur très proche.


L’émotion contradictoire du départ

C’est qu’une fois à bord de l’avion, en constatant que le voyage est irréversible, que tous mes doutes et mes interrogations refont surface.

Tel un rituel, une palette d’émotions planera en moi. Tout d’abord, je serai triste et je me dirai « criss que je suis cave, mais pourquoi ? » À cet instant, je me rends compte que ce voyage pourrait bien être le dernier et que je pourrais ne jamais en revenir. Que la dernière fois que j’ai vu ceux que j’aime pourrait peut-être être aussi « la dernière fois » !

Même si je sais que l’avion est beaucoup plus sécuritaire que de nombreux autres moyens de transport, j’ai toujours une petite pensée malsaine à ce moment-là. Elle ne dure pas longtemps, mais elle m’accompagne inévitablement.

Donc dire qu’on est seul en voyage, même si on voyage seul, est faux. Nos doutes, nos croyances et nos ruminations nous offrent une compagnie extraordinaire dans les moments de solitude les plus intenses et les plus ordinaires.


Le début de l’aventure

Ce n’est qu’après les applaudissements massifs au pilote et en entendant les premières notifications des téléphones cellulaires dont le mode avion vient d’être désactivé que je plonge dans un second souffle d’adrénaline.

Malgré le décalage horaire et la fatigue, je savoure l’excitation de l’inconnu qui m’attend.

Je me sens comme Neil Armstrong posant son pied sur la lune. Je vérifie que le sol est bien réel et je me pince à plusieurs reprises pour voir si je rêve ou pas.

Après quelques marques rouges qui mettront sûrement quelques jours à disparaître, j’en viens à la conclusion que c’est maintenant l’introduction de mon nouveau récit de voyage qui commence. Celui-ci s’écrira par lui-même sans que j’y pense. En laissant les pages blanches et en faisant confiance à mon intuition ainsi qu’à ma force pour repérer les opportunités, je permets que se compose la meilleure histoire pour le narrateur et non une anecdote destinée à plaire au plus grand nombre de lecteurs.


Le plaisir de l’inattendu

J’ai plaisir à ne pas savoir et à me laisser surprendre par l’imprévu.

Alors j’attends avec impatience de trouver les signes qui me pousseront à partir vers l’aventure, l’œil curieux et l’esprit ouvert.

Sur ce, je retourne finaliser mon mini sac à dos, car qui sait, c’est peut-être aujourd’hui mon jour de chance ?


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