Essais

Dessine-moi un mouton

La page blanche…

Tant de papier gribouiller sur ce problème réel qu’éprouvent tous les humains qui ont une envie ou une obligation d’écrire. Je ne suis pas différent de vous tous. Je ne suis pas pareil non plus !

J’ai toujours voulu être un être singulier, mais j’ai besoin de me comparer sans cesse et ce parallélisme me place la plupart du temps en situation d’infériorité. Que je me mesure à vous ou bien à la version optimale de moi-même, qui se situe inévitablement jadis, j’occupe toujours la position basse.

Que faire quand on est quelqu’un qui ne veut pas être meilleur que les autres ? Je ne veux pas faire mon supérieur et piller sur autrui en me donnant de la prestance et de la fausse importance. Comment penser à soi et se prioriser sans avoir l’air égoïste ? Comment être une bonne personne et se respecter ? Comment se connaitre dans le moment présent dans la version de soi qui n’est pas toujours à son « top » ?

Être laïque en 2020 n’efface pas les ravages de la pensée judéo-chrétienne qui cherchait à tout prix un coupable. Culpabilité oblige, ce n’est pas à coup d’hosties qu’on va se repentir. Bien que le vin, ça fait du bien.

Revenons à nos moutons, blancs comme cette page qui ne l’est définitivement plus. Je déteste les moutons, pas ceux qui nous fournisse de la laine, mais bien, ceux qui talonnent les yeux fermer les autres. Et à suivre de trop près les autres, on finit par être en arrière d’un ou plusieurs trous de cul.

Tout ça, je le sais trop bien, n’est pas la faute à Antoine de Saint-Exupery, dessine-moi un mouton, mais à un désir de vouloir se faire aimer et faire partie d’un tout. Tout comme tout le monde. Si quelqu’un veut ce « pitcher » en bas du pont, vais-je le faire ? À moins que ce soit le pont d’Avignon et que mon ami Pierrot saute le premier. Je préfère aller traire la vache à Maillot. Le problème à vouloir ne pas être comme les autres c’est qu’on finit par être une copie de tous ceux qui n’accepte pas de se conformer… anarchie je t’aime !

Je suis quand même bien avec un certain chaos dans ma vie. On dirait que de celui-ci immerge parfois le meilleur comme le pire. Les 2 polarités sont essentielles. Écrire ou non là est la question. En fait, c’est une des nombreuses interrogations que mon cerveau avec sa pensée arborescente se pose. Il me semble qu’à chaque fois que j’ai envie de me remettre à faire des choses que j’ai déjà faites, je me trouve moins bon. Je m’estimais tellement meilleur avant ! Pourtant, si je me replonge dans ces souvenirs, je me trouvais poche.

Bref, on dirait que parfois je me perçois comme un « as been », sans jamais l’avoir été.

J’élaborerais bien là-dessus, mais j’entame la 2e page blanche…

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